Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 08/10/2004
Sujet: Les techniques de chasse Lun 2 Sep 2013 - 0:11
Habituellement, on retient 3 techniques différentes :
1 ) l'agachon
Cette technique consiste à prendre position au fond l'eau en se camouflant à l'aide de la végétation et/ou du relief et d'attendre (aussi longtemps que peut se faire ) que le poisson approche.
C'est donc une technique "sportive" qui demande une grande capacité à l'apnée.
Beaucoup de chasseurs un peu "machos" estiment que c'est la seule chasse noble et que la chasse à l'indienne est une "technique de fille". (lu dans des commentaires de vidéos de chasse sous-marine )
2 ) la coulée
Comme son nom l'indique, la coulée est une technique qui consiste à fondre sur le poisson, en général repéré depuis la surface. Le principe est d'aborder le poisson par le haut et si possible par l'arrière car la plupart des espèces ne disposent pas d'une bonne vue vers le haut.
Il faut donc un minimum de profondeur et évidemment une eau la plus claire possible pour pouvoir repérer le poisson depuis la surface.
3 ) chasse à l'indienne
L'indienne est une technique qui consiste à approcher et à surprendre le poisson.
Cette méthode reste la plus naturelle, la plus instinctive. Elle semble donc convenir à la majorité d'entre nous.
En fait, je crois que c'est la technique la plus difficile sous son apparente simplicité.
Pour ma part, je pratique la chasse à l'indienne et cela pour plusieurs raisons :
1) la chasse est aussi pour moi une "randonnée aquatique"
J'aime découvrir les fonds marins, observer les animaux dans leur environnent naturel.
L'agachon est beaucoup trop statique pour moi.
2) c'est une chasse qui demande de multiples qualités
Aussi simple et naturelle que cette technique paraisse, elle n'en est pas moins difficile car elle réclame différentes qualités.
a) il faut nager le plus silencieusement possible
(Pas évident au début, il faut beaucoup d'entraînement. L'agachon n'a pas cet inconvénient puisqu'on est immobile.)
b) il faut être capable, dans le même temps, de se fondre dans l'environnement
(Idem, il faut beaucoup de pratique pour arriver à se rendre furtif. Cette compétence est partagée avec la technique de l'agachon, du moins en partie, car à l'agachon il s'agit de furtivité "passive" ou immobile alors qu'à l'indienne, il s'agit d'une furtivité en mouvement.)
c) il faut "découvrir", "voir" le poisson souvent très bien dissimulé dans son environnement
(Contrairement à l'agachon, beaucoup plus passif, où on attend que le poisson vienne vers le chasseur. Il faut aussi beaucoup de pratique pour arriver à déceler le poisson camouflé dans son environnement.)
d) il faut être capable d'agir avec une grande réactivité et une grande précision à tout moment
(A l'agachon on attend le poisson en position de tir, la surprise a donc un effet moindre. A l'indienne, on est en train de se mouvoir en permanence et à n'importe quel instant, tout au long de la chasse, on doit être capable de faire face à une situation donnée.)
Quoiqu'en disent le plus souvent les chasseurs confirmés, cette chasse est à mes yeux la plus complète et la plus difficile.
Ce n'est sans doute pas la plus fructueuse et c'est sans doute pour cette raison que de nombreux chasseurs lui préfèrent l'agachon.
De plus, la chasse à l'indienne peut faire intervenir les 2 autres techniques.
S'il y a un peu de fond, un poisson repéré, peut nécessiter une "coulée" ou un agachon passager.
Bien que ce soit ma chasse de prédilection, ce n'est pas pour autant que je l'estime comme étant la meilleure.
Elle n'est sans doute pas aussi fructueuse que l'agachon, mais elle correspond mieux à mes attentes, aux sensations (furtivité, réflexe, vision) et à la façon dont je perçois la chasse.
Il en va de même pour la chasse sur terre : se planquer en attendant que le gibier montre son nez, cela m’intéresse assez peu.
Sous l'eau évidemment, c'est un peu plus compliqué car il s'agit d'apnée...mais le principe reste le même.
Je préfère de loin me déplacer, le plus furtivement possible pour tenter de surprendre le gibier.
C'est évidemment beaucoup plus délicat et difficile que de rester planquer sans bouger.
Le déplacement, tant sur terre que sous l'eau, permet donc une activité constante et une découverte incessante du milieu naturel.
Même si l'action de chasse se relève improductive et qu'on rentre bredouille, on aura toujours la satisfaction de la randonnée, d'avoir pu observer les animaux dans leur milieu.